Étude rétrospective de 41 réinsertions primaires du ligament interosseux scapho-lunaire – résultats radio-cliniques et évaluation des facteurs prédictifs d’échec - 04/12/15
Résumé |
Introduction |
La rupture, partielle ou complète, du ligament interosseux scapho-lunaire (LIOSL) est considérée comme la lésion ligamentaire du poignet la plus fréquente. Souvent mal diagnostiquée ou de diagnostic tardif, elle engendre systématiquement en l’absence de traitement, à moyen ou à long terme, un SLAC-Wrist. L’importance de son diagnostic précoce et de son traitement est tout l’enjeu de cette pathologie. Le but de cette étude rétrospective est de présenter les résultats des réparations primaires des lésions du LIOSL et de déterminer les facteurs prédictifs d’échec.
Patients et méthodes |
Quarante patients soit 41 poignets présentant des lésions du LIOSL ont bénéficiés d’une réparation à ciel ouvert avec capsulodèse. Nous avons évalué cliniquement : le délai entre le traumatisme et la réparation, le stade de la lésion (radiographique et arthroscopique), la technique opératoire, la douleur, les amplitudes articulaires, la force et les scores fonctionnels. L’analyse radiographique évaluait : le diastasis scapho-lunaire, la subluxation dorsale du scaphoïde, l’arthrose de type SLAC-Wrist et les angles classiquement utilisés dans la pathologie scapho-lunaire.
Résultats |
Le délai moyen de la réparation depuis le traumatisme était de 26 semaines. Nous avons considérés comme étant des échecs de la réparation primaire les patients présentant : une EVA au repos>3 et/ou un angle scapho-lunaire>70°, et/ou une subluxation dorsale du scaphoïde, et/ou évolution vers un poignet de type SLAC-Wrist. Tous paramètres confondus, nous avons dénombré 30 patients en échecs de réparation primaire sur les 38 patients inclus dans l’analyse, soit 78,9 % d’échec. Nous avions 6 instabilités pré-radiographiques ; 1 patient a évolué vers un SLAC wrist de stades 1 et 2 patients ont bénéficié d’une arthrodèse scaphocapitale. Sur les 8 instabilités dynamiques, 2 patients ont évolué vers un SLAC wrist de stade 2, 1 patient vers un SLAC 1 et 3 patients ont bénéficié d’une arthrodèse scaphocapitale. Enfin, sur les 27 instabilités statiques, nous avions 3 SLAC wrist de type 1, un SLAC wrist de type 3, une arthrose scaphocapitale et 6 arthrodèses partielles. Néanmoins il n’y avait pas de différence significative suivant les stades radiologiques.
Discussion |
Bien que les réparations primaires soient plus simples de réalisation que les ligamentoplasties ou les arthrodèses partielles, leurs résultats cliniques et radiographiques sont peu encourageant avec un risque d’échec de presque 80 % et ne devrait être réservées qu’au stade pré-radiographique.
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Vol 34 - N° 6
P. 389 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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